3 Juillet 2020
Communiqué de presse - vendredi 3 juillet 2020
La crise de la Covid-19 a mis en lumière les lourdeurs de l'État central, quand les élus locaux ont fait la démonstration de leur réactivité, de leur adaptabilité et de leur inventivité.
L’Etat ne remplit pas correctement son rôle et se défausse en permanence financièrement sur les collectivités territoriales. La verticalisation des décisions va à l’encontre de la proximité nécessaire au bon fonctionnement de nos territoires. Lors de la crise sanitaire, les directives de l'État se faisaient attendre quand elles n'imposaient pas des injonctions contradictoires.
Nous redemandons l'abandon du contrat Etat-Département sur l'encadrement de l'évolution de nos dépenses de fonctionnement, véritable carcan budgétaire. Nous demandons l'instauration d'une loi de financement des collectivités territoriales, adossée aux lois de finances, qui mettrait fin aux incertitudes des collectivités. La suppression de la taxe d'habitation accentue la dépendance financière des collectivités aux décisions de l'État. Nous demandons la suppression de la réforme fiscale et l'instauration d'un ratio d'autonomie fiscale. L'État doit intégralement compenser les transferts de charge.
Tous les défis d'avenir de notre Département ─transition énergétique et écologique, nouveau modèle agricole, ré-industrialisation, plus grande association des citoyens─ appellent à un puissant mouvement de décentralisation. C’est dans ce sens que nous avons demandé et obtenu la création d’un budget participatif départemental voici quelques mois.
Dans le cadre du Budget Supplémentaire, notre Département a logiquement augmenté les montants des frais d’entretien pour les assistants familiaux. Une prime de 100 € par mois pendant le confinement a été versée en juin, et ce quel que soit le nombre d’enfants. Nous souhaitons que cette prime soit indexée au prorata du nombre d’enfants pris en charge par les assistants familiaux. Nous souhaitons aller dans le sens de certains départements qui ont annoncé le versement de primes en compensation et en reconnaissance du travail effectué pendant le confinement et la période de déconfinement.
Nous demandons également que la question de la prime pour les personnels des EHPAD ou les aides à domicile soit étudiée.
En matière d’insertion, nous sollicitons la levée de la période des 24 mois non reconductibles pour les bénéficiaires de chantiers d’insertion. La solution serait de créer des chantiers pour les demandes que nous observons à la suite de la période post Covid-19. Nous sommes également très inquiets sur la possible disparition de petites structures ou d’associations d’insertion.
Le plan de relance proposé dans le cadre de ce Budget Supplémentaire 2020 reprend des demandes réitérées de notre groupe lors des dernières assemblées plénières relatif aux aides financières en direction des communes et des intercommunalités, des commerçants et des agriculteurs. Nous proposons que soit créée une autre rubrique d’aide aux communes et intercommunalités, celle concernant les mobilités.
Nous constatons que le bilan de la majorité présente beaucoup d’autosatisfaction. La position de notre groupe est de dire "attention, des choses sont bien faites mais des lacunes persistent".
Le Conseil Départemental de la Sarthe n’est pas assez acteur de transformation, d’innovation, et de progrès social. La majorité mène une politique de continuité, au coup par coup, sans anticipation, qui ne répond pas totalement aux mutations rapides de notre société, aux besoins de nos concitoyens, aux transitions écologiques, énergétiques et sociales.
Oui ce plan de relance est nécessaire, nos concitoyens ont besoin de cette aide financière pour affronter cette crise sociale et économique sans précédent. Non ce Budget Supplémentaire n’est pas à la hauteur de ce que les sarthois peuvent attendre des élus départementaux. L’ampleur des difficultés que les entreprises, les commerces et les associations à caractère social, culturel et sportif commencent à rencontrer risque d’être catastrophique.
La majorité départementale est timorée dans ses propositions et d’un conservatisme sans créativité sociale.
Les sarthois attendent plus des élus départementaux et attendent surtout des innovations de progrès.
Claude PETIT-LASSAY
Pour le groupe des élus de gauche et républicains
Blog du groupe des élus de gauche, progressistes et écologistes du Conseil Départemental de la Sarthe : "La Sarthe à Gauche !"
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